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Luce + Eltono
SET Espai d’Art
Plaza Miracle del mocadoret 4, Valencia, Spain
November 13th 2015 – January 12th 2016
“Lugares Comunes” was my first collaboration with Spanish artist Luce. We worked during three weeks on four installations based on observations and experiences we had around the city of Valencia.
1 – Escalera Butrón (break-in ladder):
This piece is about making holes in abandoned plot walls so we can facilitate the access to their interior. The holes were punched following a zig-zag pattern so that they could be used as a ladder. We used hammers and chisels and the holes came out irregular because they were made quickly and illegally. The size had to be big enough so a foot could fit in it. In the gallery, we showed five full scale “break-in ladders” made of wood. They were exact life size replicas and included the same shape, dimensions and arrangement for each hole. Reproducing the holes in wood had to be done rigorously and required precision and accuracy, which was a direct contrast to the way the holes were randomly produced on the street with a hammer and a lot of adrenaline.
2 – Periscopio (periscope):
This is a hollow omega shaped structure we build to be placed on top of deserted plot walls. Inside, a set of mirrors allowed us to literally see through the wall. We attached wheels so the artifact could be moved horizontally offering the viewer a proper exploration of the inside of the plots. In the gallery, we built a wall to support the periscope and showed a video of how people used it to see through different walls around the city.
3 – Asientos Acondicionados (seat conditioner):
All around the city, we observed a lot of unused L shaped brackets on places where an air conditioning unit used to be installed. We decided to exploit them to install a seat. The seat and the backrest leaned on the L squares mounted on the facade of the buildings. For the exhibition, we installed L brackets to set-up one chair and we showed four photographs of one of us sitting on it. These self-portraits served as a witnesses to the performances in the street as well as an opportunity for the public to see the artists enjoying the devices as they contemplate the city from a novel point of view.
4 – Compas (compass):
We used eight wood sticks of different lengths with a hole drilled on one side and a wax crayon attached to the other. In the street, we looked for unused screws coming out of the walls to hang them. These screws became center points to draw curves playing with the restrictions imposed by the position of the screw, the size of the stick and the surrounding elements. Inside the gallery, we reproduced a real situation that we observed in the street formed by eight screws and used the sticks to draw lines on one of the gallery walls. We made eight small scale drawings on paper that serve as a proof of the completion of the mural.
Extras:
Additional actions we did during the preparation of the show. Experimentations that we didn’t show in the exhibition but that were part of the process.
Delimbo
C/Pérez Galdós nº 1 Acc., Séville, Espagne
8 octobre 2015 – 12 janvier 2016
6 Lienzos (6 toiles) :
En travaillant autour de l’idée d’utiliser la rue comme atelier, j’ai imaginé un système d’impression qui utilise le passage des voitures pour générer des œuvres sur toile.
U.V. :
Pour cette expérimentation, je profite des rayons du soleil pour produire des impressions. Le procédé consiste à poser un cache en carton sur une feuille de papier peinte en couleur fluorescente et à placer le tout en plein soleil durant une période déterminée.
7 lignes passant par 4 points :
Exercice de peinture aléatoire – je peins 7 lignes construites chacune par 4 points reliés entre eux. Les coordonnées des points et l’ordre d’apparition des couleurs sont déterminés au hasard.
Punto de Encuentro (point de rencontre) :
Interventions sur des planches de bois trouvées dans la rue durant les allées et venues entre mon hôtel et la galerie. Chaque planche est modifiée par un ligne de coupe qui reproduit fidèlement le parcours que j’ai emprunté, la planche sous le bras, depuis l’endroit où je l’ai trouvée jusqu’à la galerie.
Collages :
Chaque collages est composé de la combinaison de 3 feuilles découpées de couleurs différentes et d’un fond de couleur jaune. L’expérience consiste à essayer les différentes combinaisons possibles en changeant l’ordre des papiers de façon qu’il n’y ai jamais deux collages identiques.
Verso :
Cette exercice est un comparatif non exhaustif de comment réagissent différent feutres sur différents papiers. Selon le grammage du papier et l’encre du feutre, le dessin apparait plus ou moins bien défini au dos de la feuille. J’ai tracé 91 versions d’un dessin modulaire et je les ai exposées en montrant à chaque fois le dos de la feuille.
Vue générale de l’exposition :
Texte de Guillermo López Gallego:
Eltono : Ce qui se trouve sous la plage
Je passe de longues périodes hors de Madrid. La dernière fois que j’y suis revenu, j’ai senti une pénétrante mélancolie en voyant les graffs en chrome de la M30 (le périphérique de Madrid – NDT), les portes recouvertes de tags, les lettres arrondies. J’ai senti une douleur que je connaissait déjà : dans chaque ville, le graffiti est une conversation et j’étais en train de perdre celle de ma propre ville.
Comme une marque de prétention, j’ai vu des pièces à Abidjan, Berlin, Bogota, Bruxelles, Buenos Aires, Zaragoza, Conakry, Freetown, Hambourg, Monrovia, New York, Paris, Panama, Portland, Santander, Saint-Pétersbourg, Seattle, Séville, Tallinn, Riga, Vilna… Mais je n’ai pas suivi ces conversations.
Et ceci est la première chose qui me vient à l’esprit quand je pense au travail d’Eltono.
*
Il semble qu’il existe deux façons d’écrire sur Eltono et son travail. Certains optent pour une approche historique. Ce qui peut déjà se trouver ailleurs, de la main propre d’Eltono dans son livre Line & Surface. On le sait déjà : Otone, GAP (crew qu’Eltono mentionnait encore en 2009), les trains parisiens ; comment il est arrivé à Madrid en 1999 et comment il réagit à la saturation du centre-ville, c’est à dire, l’apparition d’Eltono, l’adoption d’une icône qui s’est affinée en adoptant une esthétique minimaliste, propre, simple et une technique dépurée sans aérosol.
Ensuite, il y a les histoires sur l’expérience d’avoir connu le travail d’Eltono dans les rues de Madrid. Je comprends l’air d’épiphanie qu’ont ces histoires car je me rappelle avoir passé l’été 2001 à la recherche d’Eltono sur les portes et grilles du quartier de Lavapies. Je me rappelle une peinture sur la caserne de Daoiz y Velarde en 2006, la première que j’ai vu en trois couleurs ; une autre vieillie a la fin de Cuatro Caminos en 2009. Il y a deux ans, j’ai découvert une ancienne pièce dans la rue Infantas, près de Colmenares, qui réapparaît périodiquement de sous les affiches annonçant fêtes et concerts.
J’ai pu apprécier, comme bien d’autres personnes, l’importance que joue le contexte dans l’œuvre d’Eltono, sa façon de souligner les textures de la ville et de magnifier et récupérer des espaces. Je ne crois pas que l’on puisse accuser Eltono de contribuer à la gentrification des endroits où il travaille ; connaissant sa respectueuse revendication de l’artisanat et la façon dont il travaille avec les communautés, je suis certain qu’il s’est déjà penché sur le problème.
J’ai aussi observé, en suivant son travail en musées et galeries, l’intelligence avec laquelle il a su transporter à ces contextes particuliers l’essence du travail de rue. Toute personne ayant vu les œuvres d’atelier de Blade sait que la transition de la rue au circuit commercial n’est pas chose facile.
Eltono (et ici commence ma tentative d’aller plus loin que les deux façons d’écrire que je viens de mentionner) a su induire les principes généraux du travail de rue et les transférer à l’atelier. Il a su trouver, je crois, deux éléments clef du graffiti qui lui permettent de créer de l’art urbain en dehors de la rue. Peut être parce qu’Eltono est français, je me les imagine toujours en des termes français.
En premier lieu, il a extrait et affiné l’idée de contrainte, de restriction propre de l’Oulipo. L’œuvre d’atelier de Blade, comme celle de Seen et Lee et autres légendes du graffiti, a quelque chose de kitsch car elle se limite à utiliser les bombes de peintures sur une toile au lieu d’un wagon et ne sait pas incorporer la façon dont la rue détermine le graffiti, le poids du temps qui est compté, l’interaction avec le public et les intempéries : sa peinture n’est pas œuvre mais reproduction.
En revanche, Eltono a identifié certains éléments du graffiti qui lui permettent de créer en atelier des œuvres de rue : l’aléatoire et l’intervention accélérée du passage du temps, par exemple. Et il le fait, comme il le décrit lui même, de manière quasi scientifique : « j’imagine un protocole, je décide les règles, je les exécute et j’observe les résultats ». C’est à dire, à la manière de Pérec et Queneau.
En deuxième lieu, Eltono a approfondi la racine situationniste du graffiti. Je ne parle pas des banales peintures inspirées des œuvres de Debord et Vaneugem depuis mai 68 jusqu’à aujourd’hui. Je parle de l’approche situationniste, de nouveau quasi scientifique, de la marche à pied et de son usage qu’en fait Eltono, par exemple, pour les travaux développés à Vitoria et Pékin (et au détournement, aussi situationniste : la subversion de la publicité de serruriers et peintres en bâtiment, qui parle aussi de sa connaissance de la rue).
Il est possible qu’il y ai contradiction en soumettant l’artisanat de la flânerie situationniste à la rigueur de la contrainte de l’Oulipo. Mais Eltono résout ce problème par le biais de l’immanence, comme pourrai le dire François Jullien : contrainte et dérive ne s’anéantissent pas mais créent.
*
Oulipo et situationnisme. Je me rappelle aussi que Javier Abarca, dont les écris sur l’œuvre d’Eltono sont brillants, parle de Daniel Buren et Space Invader dans certains d’eux. Peut être qu’Eltono est plus français que ce que nous aimerions penser. Mais il fait partie de nos conversations.
Instituto Cervantes de Paris
7, Rue Quentin Bauchart, 75008 Paris
12 juin – 4 septembre 2015
Incontrôlablesest une série d’actions expérimentales durant lesquelles l’artiste perd délibérément le contrôle du processus créatif en laissant opérer des facteurs extérieurs qu’il ne maîtrise pas. Le résultat final est imprévisible et l’artiste, se retrouvant en position d’observateur, se laisse surprendre par ses propres créations.
Exposition organisée par Slowtrack (Madrid) et Juan Manuel Bonet.
Fasciné par les rencontres de volumes sur les façades des bâtiments, l’artiste relève des motifs de moulures dans la ville dont il ramène les formes négatives à la galerie.
Règles : La moulure à relever doit rencontrer une surface plane. La forme négative obtenue ne doit pas être étudiée à l’avance.
U.V. :
Il est toujours recommandé de bien protéger les œuvres d’art des rayons du soleil. Ici, au contraire, l’artiste exploite l’agressivité des rayons solaires pour réaliser des empreintes.
Règles : Un pochoir est placé sur une feuille de papier peinte en orange fluorescent et le tout est exposé au soleil. Chaque jour, un nouveau papier est exposé pour pouvoir observer la progression. 7 papiers ont été exposés à Albuquerque et 15 à Belvès (France).
G.A.S. (gravures au sol) :
Autour de l’idée d’utiliser la rue comme un atelier, l’artiste a mis au point un système d’impression qui tire profit du passage des voitures pour produire des estampes.
Règles : Le résultat est montré tel quel, même en cas de raté. La date, l’heure et le lieu de l’impression sont notés sur le papier.
Pour étudier littéralement comment la ville peut altérer une œuvre d’art, l’artiste promène une peinture dans la rue la face peinte tournée vers le sol.
Règles : Peindre une planche et la promener, la face peinte tournée vers le sol, dans les rues de la ville. Le parcours est déterminé à l’avance. L’artiste n’a pas le droit de regarder sous la planche avant la fin du parcours. Le parcours doit décrire une boucle.
8/4et 5/4 :
Dans un exercice de peinture aléatoire, l’artiste peint 8 lignes composées chacune de 4 points. Les coordonnées de chaque point et la couleur de chaque ligne sont choisies de façon aléatoire.
Règles : Les coordonnées de chaque point sont tirées au sort. Les points sont marqués sur le papier et numérotés de 1 à 4, puis ils sont reliés l’un à l’autre dans l’ordre. Il y a un maximum de 8 couleurs dont l’ordre d’apparition est aussi aléatoire.
Graviers :
Une expérience autour des mouvements dans la ville. Après avoir peint un rectangle sur un sol en graviers, l’artiste observe sa dégradation graduelle jusqu’à sa complète disparition.
Règles : Peindre un rectangle rouge au pochoir et prendre une photo du résultat. Revenir au minimum une fois par jour pour photographier les changements jusqu’à la totale disparition du rectangle.
Merci beaucoup à Slowtrack, Marta Moriarty, Inés Muñozcano, Juan Manuel Bonet, Rafael Schacter, Raquel Caleya et toute l’équipe de l’Instituto Cervantes de Paris.
Photos de Sierra Forest, Rafael Schacter et Eltono.
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Ritmo
Via Grotte Bianche 62, Catania, Italy
June 9th – August 31st 2014
MOMO & Eltono
Inspired by the nearby market and particularly its cleaning activity, we designed 6 shapes and made up a device to generate random compositions with them. By shaking the device, we generated and documented hundreds of compositions; 52 were chosen, reproduced as collages and framed.
Video showed during the exhibition:
(Click on the picture to enlarge)
These artworks are for sale through the Ritmo gallery.
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Deambular (Wandering) Artium, Basque Museum of Contemporary Art
Vitoria-Gasteiz, Spain
July 6th – September 2nd 2012
Praxis Project: Curated by Blanca de la Torre – Production coordination by Yolanda de Egoscozabal
Deambular – Actions in the public space of Vitoria-Gasteiz and in the exhibition space
Control center and exhibition space: Praxis, North Gallery, ARTIUM
Curators: Sergio García and Javier Abarca
For Deambular(Wandering), Eltono has devised a series of formulas to produce work based on the everyday action of walking through the city, the ebbs and flows of the street and pedestrian interaction, formulas that will run for seven days prior to the exhibition’s inauguration and for seven days after. The artist uses these games to outline direct connections between the exhibition space and the public space, links that invite the viewer to stroll through the city and thus form part of the creative process. The Praxis exhibition hall will serve as a workshop and control centre, and at the same time as a space to display the documentation arising from the various experiments. (Abstract taken from the Museum website)
Deambular was my first solo show in a museum. As usual now when I have to show public space art in a private space, I created artworks in the street that were related with other pieces presented in the museum. Over the years, I have realized that in every project I do, I end-up walking a lot throughout the city; consequently, for the Artium project I decided to use this action of walking to generate my artworks. To do this, I developed two types of actions outside the museum:
1 – The Thumbtacks installation (Chinchetas): I installed compositions made with colored paper strips held together with thumbtacks on wooden surfaces. As the day passed, the pedestrians started tearing the papers and removing the thumbtacks. I registered every change until the pieces completely disappeared. 2 – Illegal street paintings: during five nights, I went out to paint in the street of Victoria.
These night actions generated a lot of movements: from observation, localization and exploration to action and documentation; including all the movements of everyday life such as going from the museum to the hotel, eating, buying material, doing an interview, having a drink… At the beginning of the project, I chose a color code (red: Monday; blue: Tuesday; yellow: Wednesday; green: Thursday; orange: Friday; violet: Saturday and white: Sunday) and I started to register all of my movements on a map; at the same time, while I was walking in the city, I stuck small round stickers in each corner I passed using this color code. This way, I recorded my paths on a paper and also marked them in the city so people could transit through or follow them.
Between the street and the museum, I produced 6 types of works:
An extended version of the final fanzine has been edited by Javier Abarca for Urbanario:Urbanario Fanzine (English)
(Text and design by Javier Abarca, photos by Irene Moratinos)
The artworks generated by the Chinchetas installation are available for purchase through SC Gallery.
Chinchetas (Thumbtacks) Installation:
I installed simple compositions made of colored paper held by thumbtacks on wood surface around the city. The installations were slowly altered by the pedestrians. After observing their evolution, I generated 1/1 scale drawings that documented the different steps that we were able to register. It resulted in a series of six each containing four or five drawings depending on how many changes were recorded. The first drawing of each series is showing the composition in its first step, just like I installed it in the street. The last drawing shows the last step, an empty paper, symbolizing the total disappearance of the piece. On each drawing is written the place, date and hour of the registered changes.
"Thumbtacks" installation #1
"Thumbtacks" installation #1, altered by pedestrian interaction
"Thumbtacks" installation #6 and #9 in the street
"Thumbtacks" installation #5, altered by pedestrian interaction
"Thumbtacks" installation #5 until its complete disappearance
Drawings generated from street installation "Thumbtacks" #5
"Thumbtacks" installation #4, altered by pedestrian interaction
Drawings generated from street installation "Thumbtacks" #4
Drawings generated from "Thumbtacks" installations
For several nights, after working all day in the museum, I went out to paint in the street of Victoria. Out of the six paintings I did, we selected two and printed life-size photographs to fill two walls from top to bottom in the exhibition space. After that, we gave to the visitors the freedom to discover the other four paintings in the city by themselves.
1st and 5th Paintings in the street of Vitoria
3rd Painting
Life size photographic enlargement of the 3rd street painting
Every morning on the museum’s wall, using the correspondent color, I painted the path I have been walking the day before. Using masking tape, the drawing was stylized and simplified. I added a rule: the more I transited a street during that day, the thicker I had to paint the line. This uncontrolled mural evolved everyday during the 12 days of the residency. The idea was to generate a wall painting in which the final appearance was out of my control and to appreciate the result as a whole abstract painting and not like individual maps.
I used a large paper map to transfer the daily paths from my notebook to the museum wall. This graphic transfer process generated a huge quantity of colored dots (the ones I was marking and following as guides to paint the lines on the wall). The large map proved to be a faithful replica of the map I was creating while sticking the colored dots everyday in the city. This large piece, called Matrix Map, was left on the floor of the museum in the middle of the room – the same place it could be found during the time I was working in the museum.
The round stickers experiment was the most intense part of the project. I had to mark my path through the city at every moment, sticking round stickers in every street-corner I was transiting. On average, I stuck one sticker every 30 seconds while I was walking in the city. The idea was to observe how the colorful points were accumulating on the spots I transited the most; and at the same time, to mark my path so people could follow it. A different color was used for each day, using the same color code as for the mural painting.
Round stickers in a street corner, each color is a different day. Three of the same color means I passed the spot three times that day.
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Deambular (Wandering) Artium, Basque Museum of Contemporary Art
Vitoria-Gasteiz, Spain
July 6th – September 2nd 2012
Praxis Project: Curated by Blanca de la Torre – Production coordination by Yolanda de Egoscozabal
Deambular – Actions in the public space of Vitoria-Gasteiz and in the exhibition space
Control center and exhibition space: Praxis, North Gallery, ARTIUM
Curators: Sergio García and Javier Abarca
Every morning on the museum’s wall, using the correspondent color, I painted the path I have been walking the day before. Using masking tape, the drawing was stylized and simplified. I added a rule: the more I transited a street during that day, the thicker I had to paint the line. This uncontrolled mural evolved everyday during the 12 days of the residency. The idea was to generate a wall painting in which the final appearance was out of my control and to appreciate the result as a whole abstract painting and not like individual maps.
I used a large paper map to transfer the daily paths from my notebook to the museum wall. This graphic transfer process generated a huge quantity of colored dots (the ones I was marking and following as guides to paint the lines on the wall). The large map proved to be a faithful replica of the map I was creating while sticking the colored dots everyday in the city. This large piece, called Matrix Map, was left on the floor of the museum in the middle of the room – the same place it could be found during the time I was working in the museum.
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C-Space Red No.1 – C1 & C2, Caochangdi, Beijing, China
June 30th – August 26th 2012
Curated by Nora Jaccaud – Directed by Melle Hendrikse
The 1/1 project aims to bring contemporary art to the street and the street into the gallery. Bringing art to unexpected places has been the goal of this French artist since he started painting abstract geometric figures in the street back in 1999. At the entrance of Caochangdi there is a sign that reads “Caochangdi Art Village”. However, when Eltono came for the first time, he was surprised to find an almost tangible frontier dividing the village and the galleries. After spending a few days in Caochangdi it became clear to him that the people who come to visit the galleries often miss the village, and very few villagers go and visit the art galleries. During his one month residency in Caochangdi, Eltono decided to use his paintings to create a link between these two worlds. To begin, he mapped out the village including all of the tiny streets and alleyways, noting down all the doors he found interesting or inspiring. Entering into conversation with the villagers he explained the goal of his project and asked permission to paint their doors – this served as the first link between the artist and the village. Over the next several weeks, he spent time connecting with residents and painting, creating a path throughout the neighborhood filled with mysterious abstract images.
A selection of life size photographs, the result of Eltono’s residency, were on exhibit in C-space gallery until the end of August, 2012. The rest of the doors can still be viewed by wandering the streets of Caochangdi and following the map produced by the artist (downloadable here).
The aim of this project is to create an exchange between two groups: the art community and the local residents. Those who regularly visit art galleries are invited to have a walk in the village and enjoy the paintings in their original locations, while the residents are invited to enter the art gallery and see photographs of their doors in a new and unfamiliar context. The “1/1” title refers to the life size printed photographs of the doors as well as the one to one relationship that exists between the exhibition space and the street – for Eltono these two spaces are equally valid when it comes to displaying art. The life size photographs create the illusion of real doors and build a virtual passageway connecting the street and the gallery. Using street art as his medium, the 1/1 project by Eltono hopes to provide a platform where art is accessible to everyone.
The life-size door photographs are available for purchase through the gallery. Each photo is unique and numbered 1/1. The pictures were taken with a 6×7 medium format argentic camera and printed with giclée technique on high quality photographic paper.
Photos by Sierra and Eltono.
Thanks Melle, Nora, Wangfan, Lina, Cindy, Liugang, Angela & Aitor, Sierra, Alonso, Jacob, Elisa and of course: Xinkai, Haizi, Maomao, Caochandi Number 1 and all the residents of Caochangdi.