Palais des Beaux-Arts de Lille, France
Octobre 2023
Dans le cadre de ses actions d’inclusion et de diversification de ses publics, le Palais des Beaux-Arts de Lille a ouvert à l’automne 2023 un espace gratuit dédié aux enfants de 0 à 6 ans au cœur de son atrium, en partenariat avec le centre d’initiation à l’art Mille Formes de Clermont-Ferrand. L’idée étant de faire vivre aux tout-petits une première expérience artistique multisensorielle autour des formes et des couleurs grâce à des œuvres contemporaines.
1, 2, 3 couleurs est un projet imaginé et porté par le service Médiation et implication des publics du Palais des Beaux-Arts de Lille / Ville de Lille. Il a bénéficié du mécénat Rigolo Comme La Vie en collaboration avec le fonds de dotation We Act for kids Fond’actions et du mécénat en nature d’Unikalo.
Galerie Antonio Colombo Via Solferino, 44, Milan, Italie
Décembre 2022
Out of Disorder est une exposition sur l’abstraction et comment nous l’utilisons pour construir notre propre monde. Avec Guido Bisagni (108) et Jeroen Erosie.
Texte par Vittorio Parisi (en anglais):
“To get out of chaos without erasing chaos”: with this phrase, Gilles Deleuze tackled the question of abstract painting, underlining its ability to transform chaos into cosmos, without however allowing the latter to disavow the former. Great abstract painting is, to all effects, a way for force disorder into a form, producing images that do not resemble anything, but precisely for this reason have a universal function. To take this path, the painter has to paradoxically yield part of the control he exerts on material, in order to usher it out from the disorder of the world. This momentary loss of control is the basis for the work of three great exponents of abstract muralism: 108, Eltono and Erosie.
Starting from a shared background – that of graffiti writing – although with three very different approaches to painting, these artists produce forms with the goal of putting the chaos of reality back into an unprecedented order: graphic, dense with signs that simulate letters and pictograms, in the case of Erosie; geometric, the result of a creative process to some extent externalized and open to chance, in the case of Eltono; mystical, inhabited by irregular, spectral forms, in the work of 108. Whether this happens within the boundaries of a wall, a canvas or a sheet of paper, the principle that governs the works in this show does not change, which is the principle of all great abstract art: on the very thin borderline between chaos and cosmos, the realm of pure form begins.
Centre d’Art Mille Formes 23 Rue Fontgieve, Clermont-Ferrand, France
Avril 2022
Mille Formes est un centre d’initiation à l’art pour les 0-6 ans conçu par la ville de Clermont-Ferrand en partenariat avec le Centre Pompidou.
“Espaces Manipulables” est un ensemble de trois dispositifs immersifs et interactifs qui a pour but de permettre aux visiteurs de prendre part à l’évolution des œuvres qui les entourent. Une immersion créative qui va à l’encontre de la sacralisation de l’œuvre d’art et qui, au contraire, invite à toucher, déplacer et expérimenter avec les objets qui composent les œuvres. Le visiteur fait partie de l’oeuvre pour mieux en observer les résultats et découvrir les interactions qui existent entre les formes, les couleurs et l’espace.
SET Espai d’Art (chez Galería Nueva) Madrid, Espagne
Octobre 2021
Pour l’exposition individuelle Desperfectos, j’ai presenté trois projets : Plotter de paseo (plotter de marche), Transportistas(transporteurs) y Averses.
Plotter de paseo (plotter de marche)
En continuant mes recherches autour de l’idée de faire de l’art en marchant, j’ai fabriqué un plotter de marche qui utilise la gravité et les mouvements de mon corps pour actionner différents mécanismes et créer des dessins à partir de mes cheminements.
Transportistas (transporteurs)
J’ai construit cinq boîtes pour envoyer cinq œuvres depuis mon atelier en France jusqu’à la galerie à Madrid. Une boîte est censée protéger l’œuvre mais dans ce cas, j’ai peint sur la partie extérieur de la boîte. Au lieu de la protéger, la boîte aide à la détérioration de l’œuvre. J’ai imaginé ce projet comme un collaboration entre les transporteurs et moi. J’ai construit, peint et manipulé les boîtes avec une précaution maximale jusqu’au moment où je les ai confiées au transporteurs. À partir de ce moment précis, j’ai perdu le contrôle de l’état des oeuvres. Je n’ai découvert le résultat final qu’à mon arrivée à la galerie à Madrid.
– T1 et T2 ont été envoyées avec La Poste (Colissimo),
– T3 a été envoyée avec TNT,
– T4 a été envoyée avec UPS,
– T5 a été envoyée avec DHL.
Averses
Œuvres créées pour l’exposition individuelle Sérendipité au centre d’art Hangar 107 à Rouen en juillet 2021.
Dans la lignée de mes recherches autour de l’altération d’œuvres d’art par des facteurs extérieurs et difficilement contrôlables, j’ai décidé de profiter de la météo normande pour faire le tour du centre d’art à chaque averse en me protégeant de la pluie sous une œuvre. La séquence de lignes colorées parallèles tracée avec des feutres est endommagée par les gouttes d’eau qui font déteindre l’encre. Le temps d’exposition étant le même à chaque sortie, la particularité de chaque averse peut s’apprécier dans le résultat. Grosses gouttes espacées, petite pluie fine ou averse intense laissent une empreinte différente sur l’encre.
Centre d’art Hangar 107 Rouen, France
Juillet 2021
Pour l’exposition individuelle Sérendipité, j’ai présenté huit différentes séries d’oeuvres : deux peintures murales génératives, quatre expérimentations dans la rue, une installation murale interactive et un projet de sculptures génératives.
Averses
Dans la lignée de mes recherches autour de l’altération d’œuvres d’art par des facteurs extérieurs et difficilement contrôlables, j’ai décidé de profiter de la météo normande pour faire le tour du centre d’art à chaque averse en me protégeant de la pluie sous une œuvre. La séquence de lignes colorées parallèles tracée avec des feutres est endommagée par les gouttes d’eau qui font déteindre l’encre. Le temps d’exposition étant le même à chaque sortie, la particularité de chaque averse peut s’apprécier dans le résultat. Grosses gouttes espacées, petite pluie fine ou averse intense laissent une empreinte différente sur l’encre.
SM7
Les sculptures SM7 sont une réitération du protocole Modo n.°7 en volume. Huit formes différentes sont générées et agencées de façon à ce que la sculpture soit stable. Une fois l’équilibre trouvé, les pièces moulées sont assemblées et la sculpture est figée.
55 panneaux
En suivant un protocole génératif, 55 compositions abstraites ont été peintes sur des panneaux de bois de 50 x 50 cm. Le système d’accrochage permet de déplacer facilement les panneaux. Ainsi, tout au long de l’exposition, le public est invité à permuter les panneaux pour faire évoluer la composition.
Modo n.°46
En tirant parti de l’avancé technologique des NFT dans l’art génératif numérique, j’ai installé un code en ligne pour permettre à seize collectionneurs de générer seize compositions abstraites numériques. Chacune d’entre elles a été peintes sur le mur en respectant l’ordre de génération. Le résultat final n’a été découvert qu’à la fin de la peinture car aucune simulation de la composition complète n’a été préalablement réalisée.
Une composition abstraite est peinte sur une planche de bois et une corde y est attachée. Je promène la planche, face peinte au sol, sur un parcours en boucle défini à l’avance. Le résultat n’est découvert qu’à la fin du parcours. À Rouen, j’ai choisi de promener huit planches sur des parcours empruntant les quais et les ponts autour de la Seine.
Modo n.°45 (réitération Modo n.°7)
Après avoir découvert un quadrillage parfait de 7 x 7 cases sur la cimaise centrale, la peinture murale générative Modo n.°45 a été peinte en suivant le protocole Modo n.°7.
Pierres peintes
À mon arrivée, je suis parti à la recherche de pierres aux alentours du centre d’art. J’ai peint chaque pierre avec trois couches successives de couleurs différentes. J’ai ensuite emmené les pierres sur la rive droite de Rouen et je leur ai donné des coups de pied pour les faire rouler en suivant des parcours prédéfinis. Certaines d’entre elles ont été lâchées dans les pentes du Mont-Saint-Aignan et une seule, la plus grosse, a roulé sur la rive gauche autour du centre d’art.
Détours
Parcours aléatoires (x5) exécutés à Niort en 2017 pour l’exposition La Ville et le Mouvement organisée par Winterlong Gallery.
Pour un temps défini à l’avance, je me promène en ville avec un dé dans la poche. À chaque intersection, j’utilise le dé pour savoir dans quelle direction je dois continuer à marcher. Les données GPS du cheminement parcouru sont enregistrées et une sculpture est créée à partir du résultat. La sculpture est présentée comme une œuvre abstraite, résultat de mes mouvements aléatoires dans la ville.
Vues de l’exposition :
Merci à toute l’équipe du Hangar 107, Jean Guillaume, Nicolas, Marc, Kim, Théo, Caro, Marilou et Gabin.
Photos: Juan Cruz, Jean Guillaume Panis et Eltono.
Après notre première collaboration en 2015 qui expérimentait autour du périscope et de l’idée de voir au travers les murs, nous avons décidé d’approfondir le sujet en fabriquant des dispositifs plus légers avec des nouvelles formes pouvant être testés dans différentes situations dans la ville. Les objets ont été montrés accompagnés de photos documentant les actions accomplies avec eux.
Periscopes
Texte du commissaire (en anglais):
On 24th November 2018, the Colab Gallery will openned its doors for the group exhibition “Corners Of(f) Society”, featuring seven international artists that work with, around and in urban areas.
We would like to ask visitors the question how and why places function, and which impact the geographical environment has on perception and behavior. If you have, e.g., several possibilities to reach a supermarket, you would choose a certain route according to your mood.
During your daily life, you efficiently choose the shortest way, that unfortunately leads along a noisy, four-lane road. Then again, you deliberately look for a route, that leads you away from the actual place of destination taking you to interesting places, an abandoned house, an open terrain or a park at the city’s´ outskirts. However, losing your orientation and just strolling along, can also be seen as something positive, something that triggers your thirst for adventure and allows unexpected things to happen. Every one of us has his daily rituals, that are not only determined by functionality.
You can tell stories about some places, others you will seek because you feel comfortable there or because you are striving for a certain mood, or because the atmosphere and aura there bring back memories. Wandering around means getting lost, being active, collecting things you find in the street, getting onto a metro, the next bus and climbing out somewhere else, having deleted the common reason for getting from A to B. It means actively soaking up the terrain, the people, the animals or the trash in the streets. Without perspectives and intention, there is more to discover.
The participating artists show with alert eyes aesthetic glances of cities, peripheries, and surprising encounters. We are looking forward to present the works of Relfy (Can), Cyop & Kaf (It), Swampy (Usa), Bruno Rodrigues & Fábio Vieira (Bra), Road Dogs (Fr), Raskalov & Makhorov (Rus), LUCE & Eltono (Es).
Merci beaucoup a Danny, K100, Marc et à toute l’équipe de Colab.
Palma is full of architectural and decorative elements as interesting as they are peculiar. The artist select some of them to reproduced the space they generate cutting the three-dimensional negative space of these geometric fragments. They are shapes that one could easily touch and perfectly recognize with his finger. Wooden mouldings that the artist makes us locate and fit in while we discover others. A different look on the city aesthetic.
Rub:
One of the smallest street in the city has been intervened by the artist. Blue, red and green. The participants have to find it, rub their black backpacks on it and impregnate them with these colors. A dust that they will release immediately on the exhibition space walls with another body rub. A loading and downloading exercise where the contact of the body with the wall connects us with the city activity and leave some traces that talk about our presence in it. A subtle collective “pollination” that, beyond the possible accidents, wants to eliminate borders between indoor and outdoor while it gives back respect to the others and towards what’s on our back.
Random Itineraries:
By throwing a dice you can randomly stroll around the city. Randomness leads us into streets that we don’t usualy know while we’re playing and tracing the generated itinerary on a map. Absurd and persistent, open or closed, these broken lines show our activity when we act as funambulist. Geometric and irregular routes that, magnifying their scale, are reassigned and reinterpreted by the artist in the exhibition space.
Petrogliphs:
Following clues, the idea is to find images or signs that others carved in the walls’ stones. A calcareous stone typical from the Balearic Islands that register every type of interventions and erosion of the passing time. Walls where suggestive anonymous traces are detected and reproduced on paper. An activity that gives the opportunity to discover incisions as footprints accumulated by those that coincided in the same place transcending (beyond) time.
Chalk Line:
This activity consists in the making of a collective, generative and random mural drawing full of uncertain straight lines. Using the chalk line as a classic tool used in construction work, each participant marks a line that is the result of joining the coordinates of two points. Dice randomness choose the length and inclination of each line while the whip of the historic blue pigment marks the wall. The same pigment that is used to whitened clothes. Personalized distances that are traced with tension and liable to be returned to the street.
Exhibition view:
Pictures: Jordi Pallarès, Yago Marqués and Eltono
Graphic design: Javier Siquier